Notre Histoire

C’est grâce à une exploration commandée en 1826 par des pionniers  de la Malbaie que commença l’histoire de la Rivière Sainte-Marguerite. Charlevoix étant en pénurie de terres cultivables vit quelques-uns de ses citoyens se déplacer vers la Côte-Nord et s’installer le long de la rivière Saguenay dès 1842. Les principaux employeurs de l’époque furent la Compagnie de la Baie d’Hudson et Les Price. Au cours de cette même année, le bail exclusif que possédait la Compagnie de la Baie d’Hudson fut résilié et, en 1849, Price acquit le site du moulin.

En 1859, la Compagnie de la Baie d’Hudson perdit son droit exclusif de pêche, de chasse et de traite des fourrures.  C’est à la même époque que David Édouard Price obtenait le droit exclusif de pêche sur la rivière Sainte-Marguerite.

À partir de 1870, la pratique de l’octroi des grandes concessions forestières caractérisa l’économie. La famille Price régnait en maître sur tout le territoire en s’accaparant près de 90% de toutes les terres concédées.

C’est à compter de 1885 que débuta la véritable exploitation du bassin de la Sainte-Marguerite. En 1908, la compagnie Price implanta un moulin à scie à la Baie Sainte-Marguerite. La scierie « BayMill », ainsi baptisée, fonctionnait jour et nuit et était éclairée à l’électricité, un luxe à l’époque. À quelques milles de ce moulin, sur le plateau aujourd’hui village de Sacré-Cœur, des gens du Moulin à Baude et de Tadoussac obtenaient des lots de colonisation et s’y établissaient en nombre assez important. En 1909, une église fut érigée à l’endroit même de l’actuel village.

Au cours des années qui suivirent, la communauté fit preuve d’initiative et de coopération, en ce qui a trait à la consolidation de son économie. Ainsi sont apparues la coopérative agricole en 1930 et la caisse populaire en 1933. L’esprit de solidarité propre à cette municipalité ne fit que s’accroître avec les années, si bien qu’en 1974, Sacré-Cœur vit naître une usine de bois de sciage et de rabotage.  Aujourd’hui, cette usine moderne, opérée par Boisaco, est issue de deux coopératives de travailleurs et d’une société d’investissement. Très prospère, cette entreprise d’envergure internationale est en pleine expansion.

Jacques Cartier découvre le Saguenay lors de son deuxième voyage de 1535-1536. Voici la description qu’il en fait.  « Cette rivière coule entre de hautes montagnes de pierre nue avec très peu de terre. Cependant, il y voit une grande quantité d’arbres et de plusieurs sortes ». 1

1 Histoire du Saguenay-Lac-St-Jean. Camil Girard, Normand Perron